Ce que nous retiendrons d’abord de la mise en place par la droite du nouveau plan de circulation des bus dans l’agglomération chambérienne, c’est la politique du secret, du fait accompli, de l’emploi de la force policière, appliquée par les élus pour imposer leur choix. Une méthode antidémocratique et autoritaire qui ne pouvait déboucher que sur les violences policières, le massacre d’une partie de la ville, une dégradation du service aux usagers notamment pour les plus vulnérables ou les plus éloignés des centres urbains.
Il faut ajouter à cela une nouvelle augmentation des tarifs qui se rajoute à celle qu’avait déjà mise en place la municipalité Laclais-Besson. Le prix du ticket de bus, déjà passé de 1 à 1,30 € en 2012, vient ainsi d’atteindre 1,40 €. Le carnet de 10 tickets est passé de 7 à 10 € en 2012 et coûte désormais 11 euros. L’abonnement annuel est passé de 275 à 315 € en 2012 et vient d’être porté à 362 €. En l’espace de 4 ans, la « gauche » et la droite auront donc augmenté les tarifs de 31 à 57 %, suivant les catégories tarifaires !
L’augmentation des prix et la dégradation du service provoquent la colère des usagers. Celle-ci se retourne largement contre les personnels, qui doivent faire face à des conditions de travail dégradées et stressantes. Cela s’est traduit par des grèves que nous soutenons, avec des revendications auxquelles la municipalité doit répondre.
La hausse des tarifs et la dégradation du service ont conduit nombre d’usagers à reprendre la voiture, accentuant les embouteillages provoqués par le dispositif mis en place. Pendant tout ce temps, le groupe Veolia, pour lequel l’agglomération a privatisé la gestion des bus, continue à faire son beurre sur ce qui devrait être un service public.
Nous exigeons :
- Un vrai service public en gestion directe sous contrôle citoyen
- Un service cadencé, avec un réseau renforcé et des accès bus à moins de cinq minutes sur tout le territoire
- Des conditions d’exploitation du réseau respectueuses des personnels
- Des transports gratuits à Chambéry Métropole
La gratuité : une urgence sociale ! Les personnes âgées, les jeunes, les précaires, les personnes à mobilité réduite n’ont bien souvent que les transports collectifs pour se déplacer, pour le travail, pour les démarches administratives, pour les courses, l’accès à la culture, à la santé.
La gratuité : une urgence écologique ! Les véhicules particuliers sont responsables de 65 % des émissions de CO2 dues aux déplacements urbains et périurbains, les véhicules utilitaires de 30 %, les transports en commun de 3 % et les deux roues de 2 %. La gratuité et le développement des transports en commun amélioreront la qualité de vie.
La gratuité, c’est financièrement possible ! A Chambéry et dans l'agglomération, les usagers paient 15 % du coût du fonctionnement des transports en commun. Les 85 % restant sont financés par la fiscalité dont le « versement transport » des entreprises, actuellement de 1,7 % de la masse salariale, qui peut encore être augmenté.
Alternatives & Autogestion, Ensemble, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti de Gauche.
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